BIGIRIMANA Jacques réclame une loi pour réprimer les collabos dans les enquêtes de la CPI

Jacques BigirimanaLe président du parti FNL et leaders de l’opposition extraparlementaire est très critique vis-à-vis de la décision de la CPI d’autoriser l’ouverture d’une enquête sur la situation au Burundi. Il formule des recommandations au gouvernement burundais.

« Nous stigmatisons la CPI. Comme Africains et comme Burundais, nous la mettons en garde : jamais nous ne serons effrayés par une telle  intimidation », lance-t-il.  Pour lui, « La CPI  agit sous instigation de ses  patrons.  C’est le genre  décision  que cette cour vient de poser contre le Burundi  qui  alimente le terrorisme dans le monde,  c’est ce qui pousse des peuples, notamment dans certains pays arabes, à s’immoler en kamikaze  pour la souveraineté et la dignité de leur pays ». M. Bigirimana avertit :   « Si la CPI continue à prendre de telles décisions, cela engendra la naissance d’un phénomène de Kamikaze africains qui diront «  non » à la dictature des puissances qui instrumentalisent cette cour ».

Le président du FNL  dit que cette décision ne nous surprend pas. « Nous savions que la CPI allait prendre une telle décision car des signes précurseurs  étaient là. Quand  la procureure  Fatou Bensouda a fait la déclaration sur le Burundi on sentait qu’elle avait l’intention d’ouvrir une enquête. Il n’en pouvait être autrement comme elle est  au service de ses patrons. »

« Une cour à la solde des putschistes  et des Blancs »

Jacques Bigirimana accuse : «  La CPI a travaillé à base des rumeurs, des dires de ceux qui ont tenté le putsch de 2015. Le chiffre de morts a été avancé par ceux –là que nous appelons  putschistes. Sinon, je défie la CPI de prouver que réellement, 1.200 personnes sont mortes depuis avril 2015. Des morts, il en a eu. Mais personne n’ignore,  y compris les Blancs,  que les crimes contre l’humanité ont été commis par ceux-là même qui voulaient renverser le pouvoir :  le  groupe de partis politiques qui ne voulaient pas les élections, la société civile qui lui était proche et une  presse  qui attisait le feu quand ils ont déclaré  qu’ils mettaient sur pied leur programme baptisé  Troisième mandat ».  Et de poursuivre : « Ce groupe déclarait  que si Pierre Nkurunziza se représentait aux élections, il allait y avoir bain de sang.  Et le lendemain de la déclaration de la candidature de Nkurunziza à la présidentielle, plus  de 20 personnes du partis au pouvoir ont été tuées par ces insurgés  dont  l’intention était de renverser le pouvoir  par la force parce qu’ils   refusaient  d’aller aux élections ».

Le leader de l’opposition accuse la CPI de chercher à occulter les crimes commis par l’opposition et ceux commis  avant la prise du pouvoir par le CNDD-FDD. « Après la déclaration de la candidature de Nkurunziza, il y a eu un mouvement insurrectionnel. Est-ce que l’enquête  de la CPI débutera sur  les maisons et  véhicules  incendiés, les pneus brûlés dans la rue? Nous voudrions que la CPI se ressaisisse. La CPI se discrédite en disant que les enquêtes vont concerner  la période partant de 2015 ». Et de lâcher : « Le millions de Hutu tués en 1972 seraient-ils des hommes ou des  punaises qu’on a écrasés du doigt  sur un mur ? Pourquoi il n’y a pas eu d’enquêtes de la CPI ? Ce qui est déplorable par-dessus tout,  il y a ceux  qui ne savent pas où ont été enterrés leurs parents  qui sont en train de collaborer avec la CPI ».

Une loi  contre les collabos

« Au FNL, nous demandons au gouvernement burundais de sortir une déclaration pour rejeter cette CPI. Nous demandons à ce gouvernement de ne pas oser collaborer avec cette CPI dans ces enquêtes dont nous n’avons que faire.  Bien plus, que le gouvernement fasse voter une loi qui interdit et réprime la collaboration d’un Burundais, vivant dans son pays  où à  l’étranger avec la CPI. Que le gouvernement envoie des émissaires dans tous les pays africains pour leur montrer  l’injustice, l’acharnement et le manque d’égard  contre lui surtout le risque de recolonisation de l’Afrique par les puissances au premiers rang desquels l’Union Européenne. Le Burundi exhortera  ces pays à quitter en masse la CPI ».

Le président du FNL  tranquillise les Burundais et exhorte la communauté internationale et la CPI à  focaliser leur attention ailleurs que sur les actuels dirigeants du Burundi : «  la CPI n’aboutira à rien car le Burundi n’en est plus membre. Que cette cour enquête au contraire sur les crimes contre l’humanité commis sur  des  Burundais et des Congolais en RDC dans les années 96, 97 et 98. Que la CPI enquête aussi sur le crash de l’avion du Président Habyirimana sur le sol rwandais dans lequel ont péri  notre président, Cyprien Ntaryamira et ses ministres. Que cette cour nous aide à élucider la mort de Président Ndadaye. Les  gens morts depuis 1965, 1972, 1988, 1993, la CPI ne peut rien en dire ?  Les dirigeants de l’époque ne peuvent répondre  de rien? »

Le président Nkurunziza  et le CNDD-FDD,  un homme et un parti non manipulables

« Ce qui est arrivé en 2015 est le fruit d’un processus commencé bien avant. L’Union Européenne n’a jamais voulu collaborer avec le CNDD-FDD car  les Blancs  ont trouvé que le Président Nkurunziza n’était pas manipulable. Comment  en décembre 2015, des gens attaquent les casernes, des militaires en factions ont été tués, des armes volés.  Mais quand les militaires ont riposté, ils ont a crié au génocide. Pourquoi  ceux –là qui  ont tués ces militaires ne seraient-ils accusés de génocide. Cibitoke, Mutakura, Musaga, Jabe  et Nyakabiha,  ils ont persécuté tous ceux qui n’étaient pas du côté des putschistes, la CPI va-elle commencer  ses enquêtes par ces  quartiers? Ces radio qui ont attisé et qui ont appelé les gens à s’exiler  et par après à s’engager dans  des  rébellions  armées, les enquêtes vont-elles  commencer  de ce côté ? »

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