Rwasa ou le cadavre politique burundais

Rwasa le traitre(Le 31.08.2015, http://burundinews.fr/) En politique, il y a des hommes qui marquent l’histoire comme il y a d’autres qui ratent la marche de l’histoire. La politique finit par trahir les plus cupides. La politique burundaise a déjà fait des victimes. Non seulement des morts physiques mais aussi des morts politiques. Souvent l’attente est longue alors que la faim empêche de garder sa dignité.

Au Burundi, un homme focalise l’attention depuis plusieurs années. Il était pressenti pour remplacer Nkurunziza. Petit à petit, son vrai visage a trahi le politicien.

Rwasa était un homme craint pendant la rébellion. Ses hommes éteint de grands combattants, plus ceux des FDD. Rwasa a râté la bonne occasion de rentrer au pays en signant la paix avec Ndayizeye. Quand les FDD sont rentrés, il est resté dans les maquis tout en espérant qu’il va mener une guerre qui le conduira au pouvoir. Comme Nkurunziza, il a cru que le bon Dieu lui a promis le pouvoir.

Rwasa, élément gênant de l’opposition en 2010

Le personnage de Rwasa dérangeait plus d’un. Sur le plan des droits de l’homme, les massacres des Banyamulenge à Gatumba collent toujours sur lui. Son porte- parole Habimana de l’époque a revendiqué les massacres et Rwasa n’a jamais démenti. Il y a aussi l’anglaise qui voyageait dans un bus vers le Rwanda qui a été tuée par les hommes de Rwasa qui constitue un handicap pour lui. Sur le plan de son programme, rien n’était clair. Compte tenu de cette situation, beaucoup de gens se posaient la question de Rwasa remplaçant Nkurunziza. Il est vrai qu’il était le favori mais il ne rassurait pas la communauté internationale. Certains disent que cette communauté aurait préféré laisser Nkurunziza tricher les élections pour éviter un Rwasa au pouvoir.

En 2015, l’opposition n’a jamais présenté un seul visage et l’ombre de Rwasa continuait à planer. De l’ADC Ikibiri à Renac jusqu’ à Amizero, Rwasa a montré qu’il est incapable de travailler en équipe. Si l’opposition avait montré un seul visage, il y aurait eu plus de crédibilité. L’homme qui a toujours bloqué cette union de l’opposition est bel et bien Rwasa. Etait-il en mission du pouvoir?

Rwasa tué politiquement par Nkurunziza à coup de dizaines de  millions

Burundinews avait reçu des informations très fiables sur une enveloppe de dizaines de millions de francs bu donnée à Rwasa par Bunyoni pour qu’il joue le jeu. Cela date d’avant la déclaration de la candidature de Nkurunziza pour un 3 è mandat.

Lors des manifestations, le langage de Rwasa n’était pas clair. Ses militants ont dû se résoudre à aider les manifestants des quartiers contestataires. Rwasa n’avait pas clairement donné de mot d’ordre pour les votes. Le voilà « élu » dans un scrutin qu’il disait ne pas reconnaître. Le même Rwasa nous avait dit qu’en 2010, l’équipe de Nkurunziza lui avait proposé de ne pas boycotter les élections en contrepartie de 30 députés. En 2015, Rwasa a compris le message. Il a posé sa candidature aux élections présidentielles et il a accepté le verdict des urnes des législatives. Il vient alors d’accepter d’intégrer l’assemblée nationale et cette fois-ci, il reçoit aussi le poste de vice- président de l’assemblée nationale.

Rwasa est devenu un cadavre politique et en même temps un butin de guerre pour le CNDD-FDD. Il  est exhibé  devant tout le monde comme le prisonnier arrêté sur le champ de bataille. Rwasa est devenu muet, aveugle et sourd. Ses militants sont tués par les agents de renseignement tous les jours et Rwasa ne dit rien. Il est devenu l’ombre de lui-même. Ses militants commencent à le fuir.

Nkurunziza veut achever Rwasa. Il le ridiculise. En tuant ses militants, il veut montrer que Rwasa n’aime que son ventre et que c’est un homme impuissant et surtout un chat en papier. Il a joué perdant et il perdra doublement. Aujourd’hui, il ne peut négocier avec l’opposition car il a trahi. Il ne peut non plus négocier avec le pouvoir, à moins qu’il ait la carte du CNDD-FDD. On ne sait rien. Peut-être que Rwasa est devenu membre du CNDD-FDD.

Quand Rwasa aura perdu toute crédibilité auprès des siens, il sera éjecté comme un malpropre. En réalité, Rwasa est devenu un cadavre politique, plus encombrant pour le CNDD-FDD que pour l’opposition. L’opposition devra dire merci à l’ancien Président Nkurunziza.

Je ne pourrai pas terminer cet article sans féliciter chacun des Burundais pour l’accession à la présidence. Tous les Burundais sont devenus des Présidents comme le poste de la Présidence est vacant.

Par Gratien Rukindikiza, Burundi news, le 29/08/2015

12 réflexions sur “Rwasa ou le cadavre politique burundais

  1. Merci Gratien pour ce message oui on est tous president car aujourd hui la place presidenciel est vacante
    oui mes cheres dames choisissons UNE pour la Presidence puisque les hommes sont absent et la place
    est vide nous sommes plus de 50 /oo
    Nakare abo bagabo baguma batwicira abana none harageze aho Abagore tuva hasi tugashigikira umwe tubona ko yoja imbere maze akagarukira Uburundi
    Mugabo sinshatse kugira amacakubiri y ibitsina oya nukwo twarambiwe nukutwagwa nabi namwe nkabona
    umengo ntimwihuta kutora umuti Uwoza akiza Abarundi wese twomushigikira
    Nico gituma tushigikiye CNARED kugira ikore itiziganya kandi abarundi bose bumve ko ije kugira igarukane iteka mu Gihugu

  2. J’espere Que Pour Rwas, Le Reve De Devenir President Coe Il Le Dit Souvent A Feja Rate.On Le Vera Bientot Perdre Meme Ce Qu’il Aurait Gagner.Il Ne Joue Que Pour L’echec.

  3. il n’y a pas d’opposition.il y a seulement des politiciens qui cherchent à manger en disant que les autres ont mangés pendant 10 ans et que c’est à leur tour d manger coe c’est convenue par l’accord d’arusha.je ne vois vraiment pas dans nos politiciens des gens qui puissent être le point de dépars du changement.tous sont obsédés par le désir du pouvoir et de l’argent.

  4. Je ne suis pas politcien mais en politique tout les coups sont permis.Rwasa a eu l’experience des citoyens Burundais.Il faut savoir choses:1.Les bonnes personnes te donnent le bonheur.2.Les mauvaises personnes te donnent l’experience.3.On ne peut pas changer l’histoire du Burundi,mais on peut changer son avenir.

  5. c’est un bon rêve devenir président de la république, mais réveillez vous mes chers compatriotes et bâtissons notre pays, il est vrai qu’il y a une vie facile en politique, mais nous sommes nombreux pour y entrer tous, cherchons autre chose à faire…

    • Merci Djuma pour cette observation. Vous avez touché le nœud du problème burundais. On peut être heureux autrement qu’en occupant des postes au sein du gouvernement d’un « nid d’aigle » comme disait quelqu’un, parlant du Burundi.

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