Une belge échappe au lynchage des policiers lors des affrontements de ce samedi (témoignage)

(Récit de Pamela KAZEKARE sur facebook)

(09.03.2014, http://www.bujumbura.be) Aujourd’hui la police a bien descendu son stock de lacrymogènes et malheureusement celui de ses munitions. Les policiers ont dispersé une marche de femmes de l’UFB (Union des femmes burundaises – UPRONA) qui en plus de fêter leur anniversaire célébraient la femme en ce 8 Mars. Ils ont aussi dispersé des sportifs, et pire, tiré à balles réelles sur des jeunes, coupables de vouloir protéger la permanence de leur parti contre des hommes qui se disent policiers et, armés jusqu’au dents, et bien nombreux, plus de 300 quand-même, exécutent une arrestation sans aucun mandat.

Aujourd’hui j’ai vécu en live cette scène dans mon pays, je me suis fait tapée dessus par des policiers, je me suis retrouvée couchée par terre et 3 kalachs sur mes tympans, avec devant moi et en gros sous ma responsabilité, un jeune du nom de Franck, 26 ans, avec une balle dans chacune de ses cuisses, mais bien vivant; je me suis sur le coup fait volé mon téléphone par un des policiers, et ai réussi à m’en sortir en faisant valoir ma nationalité belge (oui, j’avoue que j’avais rien de mieux sur le champ, ça se peut alors que je sois secouriste, nous sommes doués dans ça), j’ai vu des visages monstrueux de policiers avides de sang, certains avaient l’air tellement heureux de tabasser même un blessé par balles, bras en l’air et sans armes, berk ! J’ai réentendu des sons qui ont rythmé mes nuits durant mon adolescence, des coups de feu: la permanence du parti MSD a été attaquée littéralement par des policiers; les jeunes du parti ont résisté tant que possible en lançant des pierres, seules armes en leur possession.

Aujourd’hui, tout cela s’est passé sous l’œil des caméras, et de la communauté internationale. Il y a eu de nombreux blessés, et certains risquent d’y passer comme ce jeune blessé grave qui est retenu à Kinanira: la Croix-Rouge a tenté à deux reprise d’aller le rechercher, mais en vain. La police a peur de louper Alexis Sinduhije, le président du MSD qui a échappé de peu à ces griffes et pourrait se trouver encore dans les parages…

Aujourd’hui, enfin ce soir, la ville de Bujumbura semblait suivre son cours normal, Buja by Night lume, et la vie va… où ?

Aujourd’hui, certains ont dépassé les bornes et devraient démissionner et être poursuivis pour crime xxx
A présent, je pense à ces blessés, mes camarades de lutte; ça aurait pu être moi ! Courage !!!

Wake up Burundi !

Bujumbura, le 8 mars 2014

8 réflexions sur “Une belge échappe au lynchage des policiers lors des affrontements de ce samedi (témoignage)

  1. uwo nawe KARADIRINDIMBA yavuze nabi cane!!ahubwo umushikiriza w’igitutsi niwe mutukanyi!!!araraba avuge amajambo y’umuntu yiyunvira gushira hamwe n’abandi!!!niyirinde kutumenyesha ivy’abandi kuko n’urusaku ahubwo natumenyeshe ivyiwe hama tugire ico tubivuzeko!!!

  2. je vois très bien qu’il y a des gens qui sont engagés pour le mal et rien d’autre!!!nimba mushaka ko Uburundi buva mu nryane zimaze igihe kingana uko muzi raba mukore mutarondera gushimwa n’abantu plutôt mushimwe n’Imana yabaremye!!!mugwize urukundo musangire ibibonetse umwe wese akora kugira kazoza kiwe na ka mugenziwe bizogende neza!!!

  3. Ako gakobwa ntadero kagira. Kariko gatoteza iyo site yanyu kuri facebook kandi mwaragafashije gusemerera.
    Pamela ni umukobwa atagira indero bamufashe ariko anwera urumogi muri permanence ya MSD.
    Ubuzima bwiburayi bwaramunaniye se wiwe aca amutumako vyihuta abonye ko aho yahora akorera bamwirukanye kubera akaborerwa.
    Nimurabe rero abari inyuma ya SINDUHIJE abaribo.

  4. Ryari Abarundi muzokizwa guturira igihugu canyu? Ba muza muvugisha ukuri ukwo ibintu biba bagenze kuko kubesha mwiyeza kandi mutari beranda ntaho bizobashikana.

  5. Je n’ai rien a dire d’apres ce genre de comportement manifeste par la police. je pense que Dieu ne pourra pas supporter ce comportemet de discrimination, meurtrie et autre malice.

  6. Ce qui s’est produit ce samedi passé devrait être une leçon pour; le parti au pouvoir ,et son gouvernement, car le peuple arrive au seuil de la maturité de dire  »non » à la mauvaise gestion du res publica .Et, le recours aux armes employés par le corps de la police contre les membres du parti MSD , est une preuve que la déontologie professionnelle de ce corps n’a pas encore fait à suffisance école. Il en résulte donc, l’analyse concertée d’état de droit au Burundi,l’esprit du dialogue et tolérance des uns et des autres de différentes idées et autres considérations,pour donner l’espoir des burundais et redonner bonne image de notre pays dans la communauté internationale.

  7. Une manifestatiin commune sans discrimination non..violente va nous libérer de cette douloureuse situation où nous sommes sciés par les sans souci DD..Sinduhije a raison …agissons ensemble nous vaincons mais si nous restons bras croisés le pouvoir DD nous tapera dessus tout un 21è siecle.

Répondre à Karadirindimba Annuler la réponse.